Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,

Le siège de la FIFA va-t-il quitter Zurich? L’organisation n’a en tout cas pas fait taire les rumeurs, en modifiant ce vendredi ses statuts de manière à permettre un éventuel transfert.

En cette Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, vous verrez aussi que ce combat est toujours d’actualité.

Nous terminerons avec les suites de la rocambolesque affaire d’espionnage chinois dans l’Oberland bernois, et un endroit surprenant du canton de Neuchâtel où déguster une des meilleures pizzas du monde.

Excellente lecture et bon week-end,

Le siège zurichois de la FIFA. KEYSTONE/Ennio Leanza

Réunie vendredi en congrès à Bangkok, la Fédération internationale de football (FIFA) a approuvé une modification des statuts ouvrant la porte à un déplacement de son siège mondial de Zurich. Le quartier général de la FIFA se trouve dans la ville alémanique depuis 1932.

Jusqu’à présent, les statuts désignaient clairement Zurich comme le siège de la FIFA. Il est désormais indiqué que le siège social se trouve à Zurich, jusqu’à ce que le congrès prenne une décision concernant son transfert. L’éventuel nouveau siège sera donc voté par le congrès, dans lequel l’Europe pèse moins d’un quart des voix.

«Le siège de la FIFA peut désormais être décidé par les non-Européens»,s’est inquiété Philippe Leuba, ancien ministre du Sport du canton de Vaud, vendredi à la RTS. L’ex-conseiller d’Etat a aussi estimé que les nombreuses critiques à l’égard de la FIFA en Suisse avaient certainement à voir avec la décision de ce changement de statuts.

Le Vaudois a appelé les autorités à tout faire pour sauvegarder le siège zurichois de la FIFA, un «atout majeur» pour la Suisse, selon lui. De son côté, la FIFA a indiqué à l’agence de presse allemande DPA être «heureuse» en Suisse. «Jusqu’à ce que nos membres en décident autrement, Zurich reste notre siège social», a déclaré un porte-parole, ajoutant que la FIFA envisage d’ouvrir des antennes ailleurs dans le pays.

• La dépêche ATS
• La FIFA veut-elle quitter la Suisse? – BlickLien externe
• Les rumeurs sur la FIFA font craindre d’autres départs – TamediaLien externe (sur abonnement)

Plus de 300 téléphones ont été déposés sur la place fédérale à Berne pour une action de sensibilisation. © KEYSTONE / ANTHONY ANEX

Le climat s’est nettement détérioré pour la communauté LGBTQIA+ en Suisse. L’an dernier, 305 cas d’agressions haineuses ont été signalés à la helpline dédiée aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, non-binaires ou intersexes, soit plus du double qu’en 2022.

«Ces derniers mois, nous subissons beaucoup plus d’hostilité et de violence, et ce ouvertement, même en plein jour dans la rue», témoigne Anis Kaiser, responsable au sein du Transgender Network Switzerland (TGNS). Ce climat hostile est directement lié à des articles de presse et des interventions politiques anti-trans.

A l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, une action de sensibilisation a eu lieu ce vendredi à Berne, à l’initiative de plusieurs organisations de défense de la communauté. 305 téléphones, représentant chacun un appel à la helpline d’une personne ayant subi une agression haineuse, ont retenti vendredi sur la Place fédérale.

La veille, en Valais, les parlementaires cantonaux ont accepté une loi qui prévoit notamment l’interdiction des «thérapies de conversion», qui visent à changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. Le Valais suit ainsi les traces de plusieurs cantons, dont Neuchâtel qui a interdit les thérapies de conversion en 2023, et Vaud et Genève qui sont en voie de le faire.

• Les signalements de crimes de haine contre la communauté LGBTQIA+ ont doublé en Suisse – RTSLien externe
• Le Valais interdit les thérapies de réorientation sexuelle en acceptant la loi sur la santé – RTSLien externe
• En Suisse, les thérapies de conversion continuent à faire des ravages – swissinfo.ch

L’auberge est située près de l’aérodrome militaire de Meiringen. © KEYSTONE / PETER KLAUNZER

L’armée suisse souhaiterait racheter pour 1,8 million de francs l’auberge bernoise suspectée d’avoir été utilisée par la Chine pour de l’espionnage, révèle le Wall Street JournalLien externe, relayé par le Tages-AnzeigerLien externe. Selon le journal américain, la Confédération a bénéficié de renseignements de l’étranger dans cette affaire.

Souvenez-vous, les médias ont relaté en avril cette histoire digne d’un film: l’été dernier, la police bernoise a interpellé les tenanciers chinois d’une auberge située près de l’aérodrome militaire de Meiringen. Ces derniers auraient repris le restaurant avec le dessein d’espionner l’aérodrome, qui doit servir de base opérationnelle pour les F-35 de l’armée de l’air helvétique.

L’avion de combat américain est considéré depuis des années comme l’une des principales cibles de l’espionnage chinois. Le contre-espionnage suisse n’y aurait toutefois longtemps pas prêté attention. Selon les journaux, la descente de police de l’été dernier n’aurait eu lieu que grâce à des avertissements des services secrets américains et britanniques.

Depuis, l’hôtel est vide et l’armée suisse souhaiterait l’acquérir, ce qui permettrait de mieux garantir la sécurité de l’aérodrome. Mais l’achat n’est pas encore dans la poche et le département de la Défense ne confirme pas son intérêt, d’après le Tages-Anzeiger.

• La Suisse aurait été avertie de la présence d’espions dans un resto de montagne – BlickLien externe
• Un étudiant d’une école hôtelière de Leysin soupçonné d’être un espion chinois – RTS
• Quel est le degré d’activité des espions chinois en Suisse? – SRF

Une pizzeria neuchâteloise figure dans un prestigieux classement international. KEYSTONE/© Ti-Press

Pour finir sur une note gourmande et insolite: une humble pizzeria située dans un centre sportif du canton de Neuchâtel figure dans le classement de référence des meilleures pizzas du monde.

Maccarò, pizzeria située dans le centre sportif de Marin-Epagnier, est citée parmi les «Excellent Pizzerias», un sous-classement du «50 Top Pizza», s’étonne le Blick. Le journal insiste sur l’importance de ce classement dans le monde de la margherita. Lancé par trois journalistes italiens en 2017, le 50 Top Pizza s’inspire du guide Michelin, avec des inspections anonymes.

«C’est une reconnaissance hallucinante!, a réagi le patron de Maccarò, Antonio Torelli. Se dire qu’ils sont venus depuis l’Italie goûter nos produits, c’est incroyable!» Blick rappelle que GaultMillau l’avait déjà décrite en 2021 comme une adresse «à ne pas rater». Plusieurs autres adresses suisses sont citées, mais toutes sont situées, plus classiquement, dans les grandes villes de Genève, Zurich et Lugano.

• Une improbable pizzeria neuchâteloise parmi les meilleures mondiales – BlickLien externe